Le plus vieux tapis du monde
Vous êtes-vous déjà demandé quel était le plus vieux tapis du monde ?
De quelle manière était-il composé ? D'où venait il ? Si il avait des couleurs spéciales où s'il était uni ?
Si ces questions étaient les vôtres, alors vous trouverez la réponse dans cet article ! Bonne lecture à vous
Où a-t-on trouvé le plus vieux tapis du monde ?
Le plus ancien tapis oriental noué à la main connu a été découvert dans les montagnes de l'Altaï, en Sibérie, en 1948. Il a été trouvé dans la tombe du prince de l'Altaï près de Pazyryk, à 1620 mètres au-dessus du niveau de la mer, et montre clairement à quel point les tapis noués à la main étaient bien fabriqués il y a des milliers d'années.
Quand a-t-il été tissé ?
Des tests au radiocarbone ont révélé que le tapis de Pazyryk a été tissé au 5e siècle avant J.-C., donc qu'il a environ 2500 ans.
Les techniques de tissage avancées ainsi que la conception et la construction sophistiquées utilisées dans ce tapis suggèrent que l'art du tissage de tapis remonte à bien plus loin que le 5e siècle avant J.-C., soit à au moins 4000 ans.
Aujourd'hui, le tapis se trouve au musée de l'Ermitage à Leningrad, en Russie.
Lorsque le prince de l'Altaï est mort, il a été enterré dans un tumulus (butte de terre qui servait de tombe) avec beaucoup de ses biens précieux, dont le tapis de Pazryk. Malheureusement, peu après, le tumulus a été dépouillé de ses biens les plus précieux, à l'exception du tapis. Le tapis était à moitié gelé, car les voleurs n'ont pas pris la peine de couvrir le trou qu'ils avaient creusé pour récupérer les objets, rendant le trou exposé aux éléments à l'intérieur de la tombe. La combinaison de basses températures et de précipitations à l'intérieur de la tombe a ensuite gelé le tapis, et l'a conservé dans une épaisse couche de glace, le protégeant ainsi pendant vingt-cinq siècles.
Cette histoire quelque peu ironique est la raison pour laquelle le tapis de Pazyryk existe encore aujourd'hui.
Ce que représente le plus vieux tapis du monde
Bien qu'il ait été trouvé dans un tumulus Scythien, la plupart des experts attribuerait le tapis de Pazyryk à la Perse. Son dessin est du même style que les sculptures de Persépolis. L'extérieur des deux bandes principales de la bordure est décoré d'une ligne de cavaliers : sept de chaque côté, au nombre de vingt-huit. Un chiffre qui correspond au nombre d'Homme qui ont porté le trône de Xerxès à Persépolis. Certains sont montés, tandis que d'autres marchent à côté de leurs chevaux. Dans la bande principale intérieure, il y a une ligne de six élans de chaque côté.
Le tapis a un motif de ruban au milieu et une bordure avec des cerfs et des guerriers à cheval.
Toutes les parties du tapis sont en laine, y compris le velours et la base.
Étant produit soit en Arménie ancienne, en Perse, ou en Asie centrale, ce tapis a 3600 doubles nœuds symétriques par dm² , dans la terminologie moderne également appelé "nœud de Ghiordes
La conception et les motifs systématiques du tapis Pazyrk se retrouveraient plus tard dans des tapis Türck similaires, tapis de la période Seljuq précoce, et par la suite tapis et kilims turcs modernes.
Débat sur l'origine du tapis le plus ancien
Bien que l'origine du tapis est inconnue. Il existe différentes théories concernant l'origine du tapis.
Bien qu'un certain nombre de chercheurs présument que le tapis viendrait de l'ancienne Turquie, Volkmar Gantzhorn assure qu'il aurait était fait en ancienne Arménie. Une théorie persane existe également, mais n'a pas été davantage élaborée; Le tapis peut provenir du couloir Iranien...
Certains auteurs supposent que la laine, la conception artistique, ainsi que l'exécution, peuvent avoir été fournies par les Arméniens du Proche-Orient.
Bien qu'une étude précédente en 1983/1985 n'ait pas soutenu une implication de la cochenille arménienne, une conférence soviétique tenue à Riga (1987) soutenait toujours que les fils rouges du tapis ressemblaient à ceux de l'Arménien type cochenille. Plus tard, un centre de recherche américain (Bard Graduate Center, 1991) a découvert que la couleur bleu-rouge utilisée pour le tapis et les autres feutres était en fait fabriquée à partir de cochenille polonaise ( Porphyrophora polonica ), un insecte originaire d' Europe de l'Est , D' Asie centrale et de Sibérie occidentale , ou d'une des espèces de Porphyrophora récemment découvertes au Kazakhstan.
Les auteurs arméniens, cependant, insistent toujours dans la perception soviétique de 1987. Une confirmation supplémentaire sur la nature d' Ararat Kermes de la cochenille arménienne obtenue par l'analyse des insectes Porphyrophora hameli en 1990 par Harald Böhmer, a montré que le tapis Pazyryk ne peut pas avoir été teint avec cet insecte.
Les valeurs numériques du tapis montrent des parallèles généalogiques frappants avec les légendes Oghouz-turque, peut-être basée sur une version plus ancienne des Massagétéens. Cette généalogie est montrée dans la façon dont le modèle est divisé en 24 tribus. À gauche et à droite, il y a des groupes de 12 tribus dans chacun.
Selon Rashid-al-Din Hamadani, le fondateur des tribus Oghuz avait six fils, chacun ayant quatre fils. Comme mentionné dans le "Shiji" ("Dossiers historiques") de Sima Qian, ce plan était le résultat de la réforme administrative militaire du chef Xiongnu Modu Chanyu en 209 / 206-174 avant JC qui à son tour provenait du primordial turc ancêtre Oghuz Khagan. De nombreuses cultures turques utilisent aujourd'hui sa légende pour décrire leurs origines ethniques. Monsieur Tolstov à pu écrire "... a été sauvegarder par les Huns de l'avant-pays d'Aral, les Kidarites-Héphatalites , et a été hérité par leurs descendants, les tribus de l'alliance Oghuz aux Xe et XIe siècles après J.-C. et, enfin, par les Turkmènes du 19ème siècle après JC - début du 20ème siècle après JC. »
Interprétation arménienne Gantzhorn soutient l'idée que le tapis Pazyryk est d'origine phrygienne-arménienne. Il a avancé l'hypothèse que le tapis ne représente en fait pas des Scythes, mais des Arméniens. Il a trouvé des similitudes dans les ruines de Persépolis en Iran où diverses nations sont représentées comme rendant hommage, le dessin du cheval du tapis Pazyryk est le même que le relief représentant une partie de la délégation arménienne.
Voilà toute l'histoire à propos du plus vieux tapis du monde, vous venez d'augmenter votre culture générale tout en vous plongeant dans l'histoire d'un passé oublié, qui par ce tapis, est revenu à la vie !